Le Président, élu au suffrage universel direct tous les 5 ans, est la clé de voûte du régime. Il nomme le Premier ministre et le gouvernement, les gouvernements locaux, les responsables des armées, de la police et les hauts fonctionnaires et magistrats. Depuis le départ d’Habib Bourguiba en 1987, Zine El Abidine Ben Ali est président de la République.

Le pouvoir législatif est unicaméral. La Chambre des députés comporte 163 sièges. Les députés sont élus pour 5 ans.

Contexte économique

La Tunisie a su conduire l’après Bourguiba dans la stabilité. Le pays se tourne vers l’Europe et envisage de poursuivre et d’accélérer la libéralisation de son économie, sans négliger un effort important pour l’adaptation de son outil de production. La croissance annuelle moyenne est en général positive et régulière grâce en particulier au tourisme et n’engendre que des déséquilibres limités, tant en termes d’inflation que de budget ou de déficit extérieur. La Banque centrale mène une politique monétaire stricte afin d’accélérer la croissance tout en maintenant la stabilité.

Activités sectorielles

Agriculture : secteur essentiel, l’agriculture emploie le tiers de la population active et assure environ 15% du PIB (le chiffre varie selon les conditions climatiques). Les céréales et essentiellement le blé (on se souvient que la Tunisie était avec la Sicile un des principaux greniers de l’Empire romain) occupent environ 30% des surfaces cultivées. La deuxième culture par ordre d’importance est celle des olives. Le pays est d’ailleurs quatrième producteur et exportateur mondial. Les dattes et agrumes constituent deux cultures importantes.

Energie : l’activité pétrolière a débuté en 1966 dans le sud du pays et ne cesse de croître. La Tunisie tend à diminuer ses importations de gaz d’Algérie et à devenir autosuffisante. Afin de satisfaire une demande sans cesse croissante d’électricité, le gouvernement a décidé de faire appel aux investisseurs étrangers afin d’accroître la capacité installée.